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Minoryx s’installe au Biopark
Le Biopark accueille un nouveau venu : la filiale belge de Minoryx Therapeutics. Cette biotech espagnole développe des médicaments contre des maladies orphelines affectant le système nerveux central.
En septembre dernier, un groupe d’investisseurs – dont des fonds belges – a injecté 21,3 millions d’euros dans le capital de
Minoryx Therapeutics. La biotech espagnole a donc choisi d’établir sa première filiale en Belgique. Elle est opérationnelle depuis le mois de janvier.
« Pour une société comme la nôtre, le Biopark offre plusieurs avantages », explique Marc Martinell, CEO de Minoryx.
« Géographiquement, le site est assez central et non loin des différents hôpitaux et centres belges avec lesquels nous travaillons ou souhaitons travailler. Biopark Dev – anciennement I-Tech Incubator – propose aussi les infrastructures et les conseils dont nous avons besoin pour faciliter notre accès au marché belge. Surtout, nous espérons pouvoir profiter de l’écosystème du Biopark pour recruter les profils spécialisés en R&D dont nous avons besoin. » Des maladies orphelinesMinoryx développe de nouveaux traitements contre des maladies orphelines affectant le système nerveux central. L’entreprise s’intéresse particulièrement à l’adrénoleucodystrophie liée à l’X (X-ALD). Cette maladie dégénérative d’origine génétique conduit notamment à une paraplégie, une insuffisance surrénale et, à terme, au décès.
L’X-ALD se décline en 3 phénotypes :
- l’adrénomyéloneuropathie (AMN) est la plus fréquente (65% des patients),
- l’ALD cérébrale (cALD) apparaît dans l’enfance (35% des patients),
- la maladie d’Addison.
Il n’existe aucun traitement pharmacologique pour l’X-ALD. Or, Minoryx travaille sur une molécule, MIN-102, qui pourrait agir sur l’AMN et la cALD.
Un médicament en cours d’essais cliniques Lors d’un essai clinique de phase 1 mené en 2017, MIN-102 a pénétré la barrière hématoencéphalique et engagé le récepteur PPAR gamma au niveau nécessaire pour être efficace (sur base des données précliniques). La molécule a aussi démontré un bon profil de sécurité. Elle a été bien tolérée par les sujets en bonne santé inclus dans l’étude.
Actuellement, MIN-102 fait l’objet d’un essai clinique de phase 2/3, menée dans sept pays européens et trois États américains, sur des patients atteints d’AMN. Les résultats sont attendus l’année prochaine. Un troisième essai clinique est en préparation.
« Nous sommes venus en Belgique pour accélérer le développement de MIN-102 et de ses possibles indications », commente Marc Martinell.
« Raison pour laquelle nous recrutons des experts en essais cliniques, en règlementation, etc. Notre objectif étant de pouvoir bientôt rencontrer un besoin médical non satisfait (“unmet”) et de proposer un traitement aux patients. »