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Imagerie in vivo : 2 nouveaux appareils

June 28th 2018

Deux nouveautés au CMMI (Center for Microscopy and Molecular Imaging) : l’imagerie optoacoustique et l’IRM 1 tesla permettent d’imager facilement les souris et d’étudier de nombreuses pathologies.

L’appareil d’imagerie tomographique multispectrale optoacoustique (MSOT) est une technologie récente. Pourtant, elle repose sur un principe découvert à la fin du XIXe siècle : la lumière génère du son. « Les molécules exposées à la lumière se dilatent légèrement, car l’énergie lumineuse absorbée par ces molécules est convertie en chaleur », explique Lionel Larbanoix, responsable du pôle d’imagerie in vivo non ionisante au CMMI. « Cette dilatation thermique très brève produit une onde acoustique (ultrasons) que l’appareil capte. Le logiciel peut alors reconstruire une image. »

Que voit-on avec le MSOT ?

Chez les mammifères, 3 types de molécules absorbent particulièrement bien la lumière : l’hémoglobine, l’hémoglobine oxygénée (oxyhémoglobine) et la mélanine. L’absorption de la lumière varie selon la longueur d’onde. Donc, en soumettant un tissu à différentes longueurs d’onde, le MSOT permet de déterminer dans quelle mesure ces molécules y sont plus ou moins présentes.
Il est aussi possible d’injecter des chromophores (1) exogènes avant l’examen proprement dit. Ces traceurs vont alors cibler et se fixer sur des biomarqueurs d’intérêt.
« Le MSOT permet de bien voir les vaisseaux sanguins, les tumeurs ou les organes très vascularisés : foie, rein, rate, etc. », précise Lionel Larbanoix. « En visualisant la mélanine, le MSOT est aussi utile pour observer un mélanome et détecter ses métastases dans le système lymphatique. Et comme l’appareil est capable de “voir” jusqu’à 4 centimètres de profondeur, il peut fournir des images du corps entier d’une souris. »

Les avantages de la nouvelle IRM

Le nouvel appareil d’IRM doté d’un aimant à 1 tesla (2) permet aussi de visualiser le corps entier d’une souris. Le CMMI disposait déjà d’une IRM à 9,4 teslas. Alors, pourquoi avoir investi dans un appareil plus petit ? Pour plusieurs raisons :
  • Pour réaliser des applications de routine ou généralistes. L’IRM 1 Tesla convient très bien à des études morphologiques.
  • L’IRM 1 tesla est moins chère.
  • Proche des IRM utilisées en clinique (entre 1,5 et 3 teslas), l’IRM 1 tesla est intéressante pour les études translationnelles animal-homme. Leurs nuances de gris sont plus semblables et, donc, plus comparables. 
  • Les produits de contraste sont mieux visualisés à 1 tesla qu’à 9. Le nouvel appareil est donc indiqué pour l’IRM moléculaire (qui permet de cibler des biomarqueurs, par exemple) et pour l’IRM dynamique et l’évaluation de certaines fonctions physiologiques.